menu_open
Columnists Actual . Favourites . Archive
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close
Aa Aa Aa
- A +

La vie qui éclôt malgré la mort

61 0
21.05.2024

Le long congé ensoleillé de la mi-mai est souvent l’occasion d’ouvrir grand les fenêtres et les portes pour laisser entrer la lumière et la chaleur du printemps. On range définitivement bottes et manteaux d’hiver. (Tout en sachant fort bien que n’est vraiment définitif, qu’ils seront plutôt mis au rancart jusqu’au retour de la froidure.) On se lance dans le nettoyage des vitres et des balcons. On passe même l’aspirateur dans des endroits qu’on a sciemment ignoré tout l’hiver, comme dans le placard à balais ou sous le tapis de caoutchouc de l’entrée, ce qui a pour effet de faire apparaître une génération spontanée de petites roches. Vous savez ces petites roches épandues durant l’hiver pour rendre les trottoirs moins glissants et dont, je ne sais en raison de quel sortilège, on ne peut se débarrasser complètement avant la fête des Patriotes.

C’est comme une mue printanière, on quitte les lainages chauds pour renouer avec les cotons légers. Les pantalons cèdent le haut de la pile aux bermudas et aux robes soleil. On fait le tri des choses à donner ou à vendre. On regonfle les pneus des vélos, on graisse la chaîne. On rebranche le tuyau d’arrosage, on sort les plantes, on nettoie le mobilier de jardin, on achète des annuelles pour remplir les jardinières. Les voisins faisant la même chose, on se salue et on prend des nouvelles du petit dernier, qui est né pendant l’hiver.

Il y a quelque chose........

© Le Devoir


Get it on Google Play