Fitzgibbon dispensé de rentrée
La lumière ambrée de septembre éclaire la cuisine, où les dernières tomates du potager mûrissent doucement. Au jardin, les tournesols claironnent pendant qu’on rentre les plantes d’intérieur pour leur éviter de trop grands écarts de température. Le matin, les petits enfants pestent quand on les oblige à porter un coton ouaté, tandis que les ados grelottent en t-shirt à l’arrêt d’autobus. C’est mon moment préféré de l’année, peut-être parce qu’il est fugace. Bientôt, les feuilles rougiront puis tomberont, et la terre gèlera.
Il n’y a pas que les écoles qui reprennent le collier ces jours-ci, nos élus aussi retrouvent le chemin de leur siège à l’Assemblée nationale. Enfin, tous sauf un. Pierre Fitzgibbon sera dispensé de devoirs cette session. Le « superministre » voulait partir ; le chef du gouvernement, François Legault, a décrété que c’était le moment de le faire, là, maintenant, à quelques jours de l’étude en commission parlementaire de son importante réforme énergétique.
Je ne suis pas du tout inquiète pour l’ex-député de la circonscription de Terrebonne. Il ne pleurnichera pas dans le corridor tel un cancre exclu de la classe. L’homme d’affaires aguerri saura trouver un travail à la hauteur de ses envies, lui qui avait déjà laissé entendre qu’il ne comptait pas terminer son mandat de toute façon. Je ne suis pas non plus très préoccupée pour celle qui reprendra ses dossiers majeurs. La désormais « superministre » Christine Fréchette, reconnue pour être disciplinée,........
© Le Devoir
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