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Fichue impuissance

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28.02.2024

Il paraît que c’est dans la nature humaine de vouloir aider son prochain. Il semble même que ce soit un comportement inné que de tendre la main à quelqu’un qui est tombé pour lui permettre de se relever. Mais qu’en est-il lorsqu’il est nous est impossible d’aider l’autre ?

Dans mon cercle d’amis, quand il y avait une naissance, on préparait des petits plats congelés pour permettre aux nouveaux parents de passer les premiers jours sans à se soucier de ce qu’ils allaient manger pour souper. On savait pertinemment que cette question viendrait les hanter bien assez vite. On l’a fait aussi quand l’un d’entre nous est tombé gravement malade, pour alléger les tâches de sa merveilleuse amoureuse et de leurs deux grandes filles. C’était une façon simple et efficace de se sentir utiles durant cette délicate épreuve. Un potage aux épinards, une lasagne et hop, on a l’impression d’avoir un peu de contrôle sur la situation.

Parce qu’il est là, le nerf de la guerre, nous sentir utiles et avoir du contrôle sur ce qui nous arrive, particulièrement durant les moments difficiles.

Durant la pandémie, je ne pouvais plus pratiquer mon métier et, à l’été 2020, les agriculteurs manquaient de main-d’oeuvre parce que les travailleurs étrangers ne pouvaient pas voyager. J’ai donc proposé mes services pour travailler aux champs. J’ai planté de saules, j’ai enlevé des roches et j’ai désherbé des champs de brocolis biologiques. J’ai fait ça pour aider ceux qui nous nourrissent,........

© Le Devoir


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