Douceurs de la déconnexion
Je reviens tout juste d’une semaine de camping dans le fin fond d’une réserve faunique du Québec. Loin de moi l’idée de vous vendre les joies de se coucher dans une tente légèrement humide avec encore un peu de sable entre les orteils. Je ne tenterai pas non plus de vous convaincre que cuisiner tous vos repas sur la braise ou sur un minuscule brûleur, sous une bâche, pendant une grosse averse, constitue l’expérience par excellence. Le camping, ce n’est pas pour tout le monde, et je le conçois aisément.
En revanche, je pourrais vous parler de la splendeur de la nature sauvage. S’endormir au seul son du chant du plongeon huard, loin des sirènes d’urgence des grandes villes ou du grondement incessant des routes. Plonger dans l’eau fraîche et claire de l’un de notre demi-million de lacs. Humer le mélange d’humus et de conifères, quand on entre dans un sentier en pleine forêt. Voir la lune se lever, à travers les milliers d’étoiles, sans aucune pollution lumineuse. Quelle chance infinie nous avons de vivre dans un pays où la nature tient encore une place prédominante. Nous serions bien fous de ne pas en profiter !
Mais ce dont je voudrais vraiment vous entretenir, ce sont des bienfaits extraordinaires de la déconnexion numérique. Notre petite « tribu » s’évade chaque année en nature. Au plus fort de notre escapade, notre joyeuse ribambelle compte une vingtaine d’enfants et à peu près autant d’adultes. Nos journées se composent essentiellement de randonnées, de volleyball de plage, de baignade, de........
© Le Devoir
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