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«Cuba libre», «Cuba pobre»

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17.01.2024

J’aime Cuba, j’y suis allée souvent. J’aime le peuple cubain, que je trouve cultivé, curieux et solaire. J’aime le mélange des époques architecturales et la couleur des maisons. J’aime l’histoire de cette île, sombre et riche à la fois.

Je dis ça comme si je connaissais Cuba de fond en comble. C’est archifaux. Je connais Cuba comme quelqu’un qui aurait passé quelques étés dans la baie de Chaleurs, entre Carleton et Bonaventure, et qui prétendrait connaître la Gaspésie au grand complet. Je ne connais qu’une fraction du pays.

C’est en lisant Le vieil homme et la mer que j’ai eu envie de découvrir Cuba. Je rêvais d’aller voir de mes propres yeux l’île qui avait tant inspiré Ernest Hemingway, et, pour tout dire, c’était une destination abordable pour une saltimbanque aux revenus aléatoires.

J’aime bien me renseigner sur les pays que je vais visiter : histoire, politique, enjeux sociaux, artistes célèbres et oeuvres incontournables. Ainsi, dès mon premier voyage, en 2004, je savais que c’est en fait sur le sol de Cuba que Christophe Colomb a posé le pied, en 1492, quand il a découvert l’Amérique. Je savais aussi que ses peuples indigènes ont été décimés par la conquista espagnole. J’avais également lu sur la rapidité avec laquelle le tabac est devenu la principale source de revenus de l’île, suivi par la canne à sucre derrière le fameux rhum cubain.

J’avais même quelques notions sur la guerre des Dix Ans et l’abolition de l’esclavage, décidée en 1880, ainsi que sur la quête d’indépendance, impliquant entre autres le........

© Le Devoir


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