Un langage bien peu diplomatique
Ce sont ces termes grossiers, « son of a bitch », que le président des États-Unis, Joe Biden, a utilisés, lors d’un discours, pour parler du président russe, Vladimir Poutine. Ce langage bien peu diplomatique ne devrait pas avoir sa place dans la bouche d’un chef d’État, encore moins dans celle du président de la première puissance mondiale.
Cette insulte gratuite paraît malheureusement le symbole d’une dérive plus généralisée de la parole publique, notamment de celle de certains responsables politiques. On pense évidemment à Donald Trump, qui n’est avare ni de grossièretés ni de propos outranciers. Mais il est devenu relativement courant, ici comme ailleurs, que des premiers ministres, des ministres et des députés insultent leurs vis-à-vis, ou des maires, ou des manifestants.
Cela n’est même pas forcément vu comme une faiblesse ou quelque chose de mauvais en soi. La retenue, le formalisme, tout comme le langage diplomatique ont plutôt mauvaise presse. On se vante aujourd’hui de son franc-parler et le politicien qui dépasse toutes les bornes de la bienséance sera souvent perçu par une partie de l’opinion publique comme quelqu’un de vrai et d’authentique, qui ne pratique pas la langue de bois. Cette conception d’une vérité et d’une........
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