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Le sourire de Mona Lisa

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01.02.2024

Le sourire de La Joconde maculé de soupe par des militantes écologistes. Le symbole dérange et laisse surtout dubitatif. Quel rapport y a-t-il entre la cible, le chef-d’oeuvre le plus célèbre de la peinture de la Renaissance, et la cause que ces deux femmes prétendent défendre, soit « une alimentation saine et durable » ?

Traditionnellement, ce genre de déprédation visait des lieux liés aux intérêts qui étaient dénoncés : les anticapitalistes taguaient les vitrines des banques ; les activistes animalistes s’en prenaient aux sites d’élevage, aux abattoirs et aux boucheries ; les défenseurs des Ouïghours ciblaient des consulats chinois ou de gros importateurs de produits fabriqués dans les camps de travail du Xinjiang, etc.

Avec les toiles de Van Gogh, de Goya, de Monet, la sculpture de Degas, et maintenant le chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci, on est ailleurs. Et le message apparaît pour le coup bien embrouillé.

Il est vrai qu’il n’est pas évident d’identifier les responsables, du fait que la majeure partie des aliments qui se retrouvent dans nos assiettes ne constituent pas une alimentation « saine » et encore moins « durable ».

Qui donc est responsable de cet état de fait ? Les industriels de l’agroalimentaire ? Certainement. Mais pourrait-on nourrir six milliards d’êtres humains sans ces productions massives et à — relativement — bas coûts ? Les gros producteurs agricoles ? Même réponse. Sans compter qu’on a poussé depuis un siècle ces agriculteurs........

© Le Devoir


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