La laïcité divise
C’est amusant, ce reproche que l’on fait à la laïcité d’être clivante, de diviser et de causer par là du tort à la société. Un tel reproche est si inconsistant qu’on pourrait sans aucune peine le retourner comme un gant : ce sont les militants opposés à la laïcité qui divisent, séparent, désunissent, en voulant à toute force que chaque « communauté » religieuse affiche sa « différence » en portant des signes distinctifs qui permettent au premier coup d’oeil de distinguer les « vrais croyants » des infréquentables impies. Il faut quand même une certaine dose de mauvaise foi pour penser que le hidjab et plus encore le voile intégral sont là pour rapprocher les gens !
La laïcité unit. Elle affirme que tous les citoyens du Québec, quelles que soient leurs convictions religieuses, philosophiques ou politiques, ont les mêmes droits, mais aussi les mêmes devoirs, dont celui de mettre de côté ces convictions quand ils travaillent dans la fonction publique. Car alors, ils ne travaillent pas en tant que catholiques, musulmans, sikhs, agnostiques, athées, souverainistes, conservateurs, wokes, etc., mais comme agents d’un État qui se doit d’être neutre religieusement, philosophiquement, politiquement.
Afficher des signes d’appartenance religieuse, philosophique ou politique quand on est en service ne fait pas forcément d’un fonctionnaire quelqu’un qui dérogerait à ce devoir de neutralité ; par contre, cela peut en donner le........
© Le Devoir
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