L’auteur est professeur de littérature à Montréal, collaborateur de la revue Argument et essayiste. Il a notamment publié Ces mots qui pensent à notre place (Liber, 2017) et Pourquoi nos enfants sortent-ils de l’école ignorants ? (Boréal, 2008).

On reproche au gouvernement caquiste, et particulièrement à la ministre Suzanne Roy, d’avoir mis sur un pied un comité de sages sur l’identité de genre sans que celui-ci compte dans ses rangs de personnes trans ou non binaires.

Plusieurs commentateurs ont parlé de décision absurde, ou même de farce, Yasmine Abdelfadel, notamment, qui commençait son éditorial dans Le Journal de Montréal par cette remarque apparemment pleine de bon sens : « Imaginez un instant l’absurdité : un Conseil du statut de la femme sans une seule femme. »

De leur côté, les organismes de défense des intérêts des trans et des personnes non binaires, par la voix de James Galantino, directeur général du Conseil québécois LGBT, se plaignaient également, dans les pages du Devoir, non seulement de la composition, mais aussi de la création de ce comité, qu’ils n’avaient « pas voulu » et qui allait accaparer « des ressources qui auraient pu servir à combler des “besoins plus urgents” ».

« Ils vont mettre 800 000 $ pour ce comité-là, précisait M. Galantino, alors que nous, les groupes, on souffre de sous-financement, on a du mal à améliorer nos services,........

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