Les signataires de cette lettre réagissent à certaines déclarations du ministre des Finances du Québec, Eric Girard, dans le cadre d’une conférence devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le 22 novembre dernier. Lors de cette conférence, M. Girard a justifié une décision controversée du dernier budget : la réduction de 28 % du crédit d’impôt pour les services d’effets visuels et d’animation. Cette coupe brutale, imposée sans concertation préalable, fragilise une industrie qui contribue activement à la vitalité économique et culturelle du Québec.

Malgré une pétition rassemblant plus de 12 000 signatures et de nombreux avertissements des professionnels du secteur, le ministre persiste à attribuer les difficultés actuelles à la double grève ayant paralysé Hollywood en 2023 et à l’émergence de l’intelligence artificielle (IA). Ces propos ignorent la réalité vécue par les parties prenantes de l’industrie, et ternissent l’image d’une filière qui, depuis plus de 15 ans, s’est imposée comme un modèle de créativité et de performance économique.

L’industrie québécoise des effets visuels et de l’animation regroupe plus de 45 entreprises, allant de studios locaux à des filiales de grandes compagnies internationales. Grâce aux efforts d’Investissement Québec, Montréal International et Québec International, le Québec est devenu un pôle incontournable sur la scène mondiale, collaborant à des productions de premier plan telles que Dune, Stranger Things, Le seigneur des anneaux. Les anneaux de pouvoir, La Pat’Patrouille, et bien d’autres.

Cependant, la concurrence internationale est féroce. Des pays comme le Royaume-Uni et l’Australie attirent aujourd’hui les plus grandes productions grâce à des incitatifs fiscaux plus compétitifs. La réduction soudaine du crédit d’impôt place le Québec dans une position désavantageuse, menaçant des milliers d’emplois et mettant en péril un écosystème qui a mis des........

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