Vaste, mais vague offensive contre le déclin du français
En dépêchant six ministres pour dévoiler tout un plan d’action transversal déployé sur de multiples fronts, le gouvernement de François Legault est venu confirmer haut et fort les gestes qu’il entend poser pour renverser, promet-il et espérons-le, le déclin du français. Cette impulsion, mise en avant depuis six ans, mérite d’être saluée. La véritable épreuve statistique demeure cependant entière. Que les ministres caquistes aient évité de chiffrer la réussite ciblée ne les exemptera pas d’être jugés aux résultats.
« Il est à présent évident que le statu quo et les demi-mesures ne suffiront pas ; une approche offensive et résolue est une priorité absolue », stipule le Plan pour la langue française du gouvernement, en conclusion de ses 21 mesures proposées, mais avec peu de détails et d’échéanciers. Le document recense pourtant, noir sur blanc, le recul du français comme langue maternelle, de travail et de discussion à la maison. L’ambition est à la fois prometteuse et lacunaire.
Plusieurs initiatives avaient au cours des derniers mois été annoncées, ce qui ne les rend pas moins pertinentes aujourd’hui. Favoriser l’accueil d’une immigration économique et de travailleurs temporaires plus francophones, encourager le choix d’études universitaires en français pour les étudiants étrangers, élargir et........
© Le Devoir
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