Une règle de droit à relire
Pendant que certaines universités ont choisi la voie du dialogue, aux prises elles aussi sur leur campus avec des campements de solidarité pour la Palestine, l’administration de McGill a pour sa part préféré l’avenue de la judiciarisation. En vain, car la Cour supérieure vient de refuser, pour une deuxième fois en autant de semaines, de forcer le départ des manifestants. L’Université, reniant ainsi les libertés qui devraient pourtant prévaloir dans nos complexes universitaires, intervenait néanmoins dans les règles du droit. On ne peut malheureusement en dire autant du premier ministre François Legault, qui y a pernicieusement dérogé en sommant directement le service de police de s’en mêler.
À l’instar de sa collègue, la juge Chantal Masse, qui rejetait au début du mois la demande d’injonction de deux étudiants de McGill, le magistrat de la Cour supérieure, Marc St-Pierre, n’a pas non plus été convaincu, par l’Université elle-même cette fois-ci, de l’urgence de disperser les installations des manifestants campant par dizaines sur son terrain. Le juge St-Pierre souligne qu’il « n’émet pas d’ordonnance d’injonction à titre préventif au cas où quelque chose de purement hypothétique surviendrait dans le futur ».
Une seule pancarte arborant un slogan discriminatoire ou........
© Le Devoir
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