Rêver (trop) grand
Entre un inébranlable optimisme et un début de scepticisme quant à la réalisation intégrale du projet de Northvolt, le premier ministre François Legault semble soudainement quelque peu tanguer. Le « coup de génie » vanté l’an dernier s’est métamorphosé cette semaine en un « risque calculé ». La rentabilité des investissements consentis par son gouvernement ne se mesurera pas à la réussite de ce seul grand projet d’avenir, mais à la « moyenne au bâton », est-il venu nuancer. L’allégorie, qui se voulait peut-être rassurante, était au contraire un brin préoccupante.
Tous les signaux du gouvernement Legault et de l’entreprise suédoise demeurent encourageants. Du moins publiquement, pour l’instant. La multinationale maintient son « engagement » à construire son usine de batteries de véhicules électriques au Québec. La ministre de l’Énergie, Christine Fréchette, rapporte en outre que Northvolt, malgré le resserrement de ses activités en Suède, préserverait la nature tripartite du projet en sol québécois (fabrication de cellules de batteries, recyclage et production de cathodes).
En reconnaissant que le Québec n’est évidemment pas épargné par les aléas d’une toute nouvelle industrie mondiale, M. Legault ne fait........
© Le Devoir
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