Nourrir l’impasse plutôt que la fraternité
Entre Ottawa, Québec et quelques provinces canadiennes, cette semaine, ont été échangées insultes politiques et guerre de chiffres. Les pourparlers devant mener à une meilleure répartition des demandeurs d’asile pour soulager le Québec et l’Ontario n’ont visiblement pas progressé. Pas plus que le ton déshumanisant du discours, qui menace de colorer le reste de l’automne, alors qu’on l’aurait préféré enfin démodé.
Lassé d’espérer depuis des mois l’aide du fédéral et de ses homologues provinciaux, qui avaient feint leur solidarité au Conseil de la fédération cet été, le premier ministre du Québec, François Legault, a fini par s’emporter. « Ça fait six mois qu’on discute. Il n’y a aucun résultat », a-t-il déploré, quant aux travaux d’un comité fédéral-provincial mis sur pied pour répartir une part des demandeurs d’asile ayant trouvé refuge au Québec. « Ça a l’air d’aller nulle part », a-t-il scandé, en sommant le premier ministre fédéral, Justin Trudeau, à ses côtés, de faire urgemment des gestes.
En perte d’affection populaire, M. Legault, dont la rentrée parlementaire va de mal en pis, n’allait pas rater l’occasion de taper sur son homologue pour essayer de remonter sa cote. Cette stratégie éprouvée n’est cependant pas secrète. Les provinces canadiennes n’allaient surtout pas se........
© Le Devoir
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