Loi 96 et soins de santé, un faux débat révélateur
Il a suffi d’une directive administrative réitérant les grandes lignes de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (loi 96) pour relancer ce faux mais incessant débat sur l’accès des anglophones ou des allophones du Québec à des soins de santé dans une langue autre que celle-là.
Qu’importe que ce droit demeure inchangé, d’imminentes « restrictions » ont néanmoins été brandies par les opposants à la réforme de la Charte de la langue française, bien qu’elles ne soient en rien ancrées dans la réalité. L’occasion était trop belle de tendancieusement s’indigner.
En dénonçant à grands traits la consigne émise en juillet par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec pour préciser au réseau les circonstances dans lesquelles les soins pourront être offerts dans une langue autre que la langue commune, les médias et la communauté anglophones ont fait fi de la toute première exemption qui y est prévue.
Le document de 31 pages stipule pourtant, dès la deuxième page, qu’un organisme pourra déroger à la loi 96 dès que « la santé, la sécurité publique ou les principes de justice l’exigent ». Il est même explicité que cela englobe « toute situation d’urgence ou circonstance physique, mentale, psychosociale et populationnelle ». Et que cette........
© Le Devoir
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