Le Bloc a le petit bout du bâton
Fort de ses leviers de négociation fraîchement retrouvés à la suite du divorce entre le gouvernement minoritaire libéral et les néodémocrates, le Bloc québécois a voulu miser gros. Le chef Yves-François Blanchet a tenté le tout pour le tout, en marchandant son appui à Justin Trudeau au coût de l’adoption sans appel de deux projets de loi bloquistes. Le pari était simple : le Bloc aurait gain de cause ou bien le premier ministre Trudeau décevrait les agriculteurs et les aînés.
Une troisième possibilité semble cependant avoir été escamotée. Soit que l’ultimatum bloquiste soit tout simplement ignoré et que la marge de manoeuvre du Bloc ne s’avère que de bien courte durée.
Yves-François Blanchet a fait de l’aide aux retraités et de la protection de la gestion de l’offre des conditions sine qua non à la survie, grâce à ses troupes, du gouvernement Trudeau. Plusieurs sénateurs sont cependant réfractaires au projet de loi C-282, qui exclurait la gestion de l’offre de toute future négociation commerciale internationale. Et surtout, le gouvernement vient quant à lui de refuser d’accorder la recommandation royale essentielle à l’adoption de C-319, qui vise à bonifier de 10 % la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 65 à 74 ans.
Les élus libéraux n’apprécient guère........
© Le Devoir
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