Gouverner plutôt que s’entre-déchirer
Il y a de ces mandats à la tête d’un gouvernement plus sereins que d’autres. Force est de constater que celui de Justin Trudeau se taillera au contraire une place au chapitre des plus tumultueux, ponctué d’une crise sanitaire, de bouleversements géopolitiques, de querelles diplomatiques, de résistances provinciales pancanadiennes et maintenant d’une fronde à l’interne en pleine ébullition. Le tout accaparant un gouvernement dont la gestion de crise n’a jamais été la grande virtuosité.
L’ampleur et le sérieux de la grogne qui guette le premier ministre Justin Trudeau, à la réunion de son caucus mercredi, restent à évaluer. Le nombre de députés suffisamment mécontents pour réclamer haut et fort — et ouvertement — le départ du chef libéral reste à voir. Tout comme l’efficacité de leur stratégie et l’indéfectibilité de leur aplomb. Les trois élus qui ont osé le faire à visage découvert jusqu’à présent n’ont chacun leur tour jamais été appuyés dans l’immédiat par des collègues.
À la traîne dans les sondages depuis plus d’un an, les députés libéraux sont toutefois de plus en plus rongés par l’anxiété de perdre leur siège. La campagne publicitaire réclamée cet été pour riposter à l’offensive tous azimuts des conservateurs de Pierre Poilievre se fait toujours attendre. Le remaniement........
© Le Devoir
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