En attendant le véritable séisme
La rencontre annuelle des dirigeants du G7 s’accompagne inévitablement, à chaque occasion, des sempiternelles interrogations quant au bien-fondé et à la pertinence de ce partenariat. Celle de cette année n’y a pas échappé, en cette ère de gain de popularité des extrêmes. Le sommet organisé en Italie, ce terreau de la droite radicale européenne, aura au contraire dégonflé en grande partie l’alarmisme de certains défaitistes. Les fronts communs ont survécu, pour la plupart, à la dichotomie des idéologies des sept leaders. Du moins, pour l’instant.
Certes, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, ultraconservatrice, s’est opposée à ce que le communiqué final du sommet défende, comme celui de l’an dernier, le « plein respect » de « l’accès à un avortement sûr et légal ». La déclaration des dirigeants des sept puissances économiques s’en est tenue cette fois-ci à soutenir « les droits sexuels et reproductifs ». Un navrant recul, l’accès à l’avortement étant inexistant dans de trop nombreux pays, mais désormais aussi précaire là où il était pourtant protégé. L’hôte de la rencontre, qui se présente comme une « mère chrétienne », a apposé son empreinte aux croyances de ses collègues.
Mais au-delà de cette question de santé et de libre choix, la première ministre Meloni n’a pas fait éclater les consensus. Le groupe des sept offrira........
© Le Devoir
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