En attendant de risqués pouvoirs inédits
Ni l’un ni l’autre n’avaient l’air particulièrement emballés d’être là. À l’issue de leur rencontre, Justin Trudeau et François Legault ne s’étaient toujours pas réconciliés sur la question de l’immigration. Les premiers ministres du Canada et du Québec se sont plutôt renvoyé la balle, à coups de points de presse successifs, s’adonnant à une guerre de chiffres et d’échéanciers dont nul ne sort gagnant.
Les prémisses de chacun étant inconciliables, le dénouement de leur tête-à-tête semblait inévitable. En effet, François Legault et Justin Trudeau ne s’entendent même pas sur le nombre d’immigrants temporaires qui se trouvent sur le sol québécois (le premier se fie aux estimations de Statistique Canada, tandis que le second s’en remet au ministère fédéral de l’Immigration), ou encore sur la proportion d’entre eux que gèrent leurs gouvernements respectifs. Leur définition d’« urgence » diffère également, les mesures promises par Justin Trudeau dans les prochains mois étant jugées insuffisantes par François Legault, qui exigeait des gestes immédiats.
Le premier ministre fédéral a pourtant jeté du lest et 750 millions du milliard de dollars que réclamait Québec. M. Trudeau reconnaît en outre désormais qu’il faut « réduire le nombre disproportionné de demandeurs d’asile au Québec........
© Le Devoir
visit website