Dommages électoraux collatéraux
L’incertitude créée par l’élection présidentielle américaine est telle qu’à peine Donald Trump réélu, ses alliés, craignant de ne devenir ses prochaines victimes, laissent déjà planer la possibilité de déserter. La déloyauté précipitée manifestée à l’endroit du Mexique par ses partenaires canadiens s’exprime à divers degrés. Elle envoie cependant un identique et bien mauvais signal à un président désigné qui se croit précisément maître de la négociation coercitive.
Le premier ministre ontarien, Doug Ford, a lancé le bal de cette félonie en revendiquant le premier que le Canada tourne le dos aux Mexicains pour remplacer l’accord de libre-échange nord-américain par des ententes bilatérales. La renégociation statutaire du nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), péniblement signé sous le premier gouvernement Trump, doit reprendre dans un an et pourrait bien s’avérer tout aussi corsée.
Bien que les homologues de M. Ford ne soient pas aussi catégoriques que lui, il y a consensus parmi les provinces — y compris le Québec — sur l’idée d’abandonner le Mexique à son sort si les pourparlers entre les tres amigos, une fois entamés, deviennent trop compliqués. Du côté du gouvernement canadien, « idéalement », l’accord de libre-échange demeurerait nord-américain, mais le premier ministre Justin........© Le Devoir
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