Force est de constater que les avancées des 10 dernières années, au Québec comme au Canada, dans le domaine de l’aide médicale à mourir (AMM), n’auront malgré tout pas tracé la voie au consentement d’Ottawa à reconnaître explicitement au gouvernement québécois le droit de cheminer à son propre rythme.

Ses demandes en ce sens ayant été ignorées depuis maintenant six mois, le Québec s’apprête donc à élargir seul son régime d’AMM afin d’y permettre les demandes anticipées. Une décision salutaire, mais qui, par la faute d’Ottawa, risque de semer l’angoisse chez de nouveaux patients qui attendent ce geste ultime de compassion depuis longtemps.

Le Québec s’est une fois de plus fait seul pionnier de l’aide médicale à mourir, l’an dernier, en élargissant les critères d’admissibilité aux personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative cognitive dont la condition ne permettra pas un consentement libre en fin de vie. La ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, s’était octroyé un délai de tout au plus deux ans pour officialiser l’entrée en vigueur de cet important changement. Celui-ci commencera cet automne, a confirmé son cabinet la semaine........

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