Avertissements d'outre-mer pour Justin Trudeau
De Londres à Paris en passant par Washington, l’humeur électorale qui menace de remercier froidement les dirigeants sortants n’a pas de quoi rassurer Justin Trudeau. Le vent ambiant est au changement, coûte que coûte, quelle qu’en soit l’idéologie, sa radicalité ou la délinquance de l’option de remplacement. L’ère est résolument au dégagisme des régimes politiques, contre lequel le premier ministre canadien, dont les propres troupes menacent d’y souscrire, n’a rien trouvé à offrir.
Les luttes électorales livrées ces jours-ci au Royaume-Uni, en France et aux États-Unis ont toutes leurs dynamiques proprement domestiques. Les gouvernements y ont déçu les attentes, cumulé les scandales ou les crises politiques. Mais partout, ces déboires ont l’universalité d’avoir été accueillis par une intransigeance populaire ayant nourri une sous-jacente et grandissante colère.
Le pari irréfléchi du président Emmanuel Macron s’apprête à faire fiasco dans l’Hexagone, où le Rassemblement national de droite radicale se prépare à remporter une majorité législative dont la portée sera fixée à l’issue du deuxième tour dimanche, tandis qu’au sud de la frontière, l’acuité intellectuelle incertaine du président Joe Biden, s’il s’accroche comme candidat à la présidentielle,........
© Le Devoir
visit website