Sans consensus sur l’aide médicale à mourir, point de salut
S’il est une chose que l’épreuve du temps nous a enseignée, c’est que les avancées dans le champ de l’aide médicale à mourir (AMM) se sont gagnées à coups de consensus social. De fort consensus social.
Le fruit n’est pas mûr, tant s’en faut, pour les personnes atteintes d’un trouble mental et qui, sur la base de ce seul et lourd critère, voudraient avoir accès, elles aussi, à une fin de vie anticipée balisée par nos lois. Espérons toutefois que le tissu de préjugés et d’incompréhensions entourant encore la maladie mentale ne vient pas indûment freiner l’accès à l’AMM et qu’un jour viendra où cet élargissement sera accepté.
Le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, a confirmé lundi ce qu’un comité parlementaire lui recommandait chaudement, soit de reporter à nouveau l’élargissement de l’AMM aux personnes souffrant d’un trouble mental, et dont cette seule condition suffirait pour faire la demande d’AMM. Le comité parlementaire, très divisé sur la question, affirme avoir entendu une vingtaine d’experts aux versions contradictoires. Le ministre Holland, dont le gouvernement avait déjà reporté une première fois l’an dernier cette « patate chaude », affirme que le Canada n’est pas prêt pour une telle avancée.
Jeudi, Ottawa a annoncé le report possible de cet........
© Le Devoir
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