L’Afrique en alerte rouge face à la mpox
L’affaire est grave. Suffisamment pour que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare récemment que l’épidémie de mpox en Afrique est désormais considérée comme une « urgence de santé publique de portée internationale », la cote d’alerte la plus élevée. Les risques de contamination au Canada sont pour le moment très faibles, et notre pays est outillé pour faire face à des poches de contamination s’il y en avait. Mais on ne peut pas en dire autant de l’Afrique, qui, face à la mpox comme à la COVID-19, démontre son état d’extrême vulnérabilité en matière de capacité vaccinale. Et ce, sous l’oeil trop indifférent de la communauté internationale.
Même si la variole a été éradiquée au cours des années 1980, le virus de la mpox circule en Afrique centrale et occidentale depuis 2022. Ce virus se divise en deux principaux clades (un clade est un groupe de virus issus d’une souche semblable) : le clade 1, jugé plus dangereux et mortel, et le clade 2. Entre mai 2022 et fin décembre 2023, Santé Canada a répertorié 1541 cas de mpox (clade 2b). Aucun décès n’a été constaté. Depuis le début de 2024, 164 cas du type 2b ont été recensés, mais aucun du type 1b pour l’instant — des experts estiment que ce n’est qu’une affaire de temps.
Le variant qui agite les autorités sanitaires mondiales est en effet le clade 1b. Au........
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