En français, s’il vous plaît
À la faveur d’une nouvelle étude publiée par l’Office québécois de la langue française (OQLF), le Québec se gratte de nouveau le « Bonjour-Hi » en se demandant si le français va bien ou mal. C’est devenu un refrain connu, et chaque fois il met en scène les deux mêmes fameux camps, qui surfent sur des données identiques pour arriver à des constats opposés : alors que tout va bien pour les uns, il y a danger pour les autres.
Au risque de passer pour des rabat-joie ou de sombres défaitistes, nous sommes dans le camp des inquiets, pour qui le déclin du français se confirme doucement, tranquillement, au fil du temps qui passe. La langue française est une affaire de statistiques, et on peut l’ausculter sous divers angles mathématiques. Mais si ces mêmes chiffres réussissent à provoquer des réactions inverses, c’est bien que la langue est d’abord et avant tout affaire de coeur. Quand on a eu mal à sa langue en la voyant plusieurs fois malmenée au gré de l’Histoire, on ne peut pas baisser la garde.
L’OQLF publie une étude après l’autre. La dernière en date, Langue d’accueil et langue de service dans les commerces du Québec en 2023, fait suite à deux coups de sonde à la facture similaire effectués en 2010 et en 2017. À l’aide d’observateurs chargés de visiter des commerces dans quelques villes du Québec, l’organisme voulait........
© Le Devoir
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