Sur la complexité des territoires infranationaux
En considérant la perte d’influence de la représentativité régionale dans un contexte d’une énorme bureaucratie centralisée, Louis Bernard propose l’établissement d’un nouvel ordre de gouvernement pour les 17 régions administratives du Québec. Cette opinion livrée dans Le Devoir du 16 mai par l’ex-secrétaire général du gouvernement n’a rien de banal. Elle ravive le débat historique sur la réforme inachevée de la décentralisation gouvernementale au Québec.
Avec l’importante centralisation des dix dernières années, notamment dans la santé, le nécessaire retour du balancier nécessite des options à examiner. D’autant plus que les territoires infranationaux concernés font face à des défis environnementaux imposants tels que la biodiversité, l’épuisement de ressources, le climat, les paysages, la mobilité durable, les matières résiduelles.
Depuis la montée en importance de l’État québécois à partir de 1960, la décentralisation fut largement préconisée par l’entremise de commissions d’études, de livres verts, d’avant-projets. Parmi les diagnostics initiaux fut illustré un important désordre organisationnel infranational à travers la grande profusion des découpages territoriaux. Depuis, plusieurs éléments de réforme furent mis en avant. Le monde municipal a bénéficié de fusions et de consolidations qui ont réduit le nombre de........
© Le Devoir
visit website