L’avenir des régions périphériques
Chaque mardi, Le Devoir offre un espace aux artisans d’un périodique. Cette semaine, nous vous proposons un texte paru dans Cahiers de géographie du Québec, volume 66, numéro 186.
Après une période de fort intérêt scientifique et politique, le développement régional est devenu plutôt secondaire. Les analyses territoriales se sont considérablement tournées vers les villes, les métropoles, les mégapoles. Il est vrai que l’ancien retard régional en matière de cadre de vie fut largement comblé, en Occident, par les interventions gouvernementales. Dans la foulée, les secteurs économiques traditionnels se sont structurés, sans maturation industrielle cependant.
À cet effet, les récentes stratégies déduites des apports théoriques furent insuffisantes pour vraiment renouveler la politique publique, elle-même moins pressurée par le régionalisme généralement refroidi. Dommage, car les régions périphériques illustrent partout une problématique préoccupante au regard des habitants, de l’environnement naturel, de l’économie, de la gouvernance. L’observation et l’analyse scientifiques demeurent essentielles.
Le mouvement de métropolisation est devenu puissant sur la planète. Largement rurale encore récemment, la population mondiale de 10 milliards d’individus en 2060 sera à plus de 60 % urbaine. Et ce, malgré l’occupation accrue de nouvelles zones périphériques, notamment en Amazonie. Le Québec s’avère un exemple........
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