Unité ethnique de la Chine ou génocide culturel au Tibet?
Le 14 août dernier, dans l’indifférence presque générale, 100 universitaires tibétains ont envoyé une pétition au haut-commissaire des Nations unies afin de décrier les politiques d’assimilation culturelle ayant encore lieu au Tibet, territoire autonome contrôlé par la Chine.
Selon eux, le gouvernement chinois continue ses politiques de suppression de la langue et de la culture tibétaines, notamment par la fermeture d’écoles ou par de l’endoctrinement et de la propagande dans les programmes scolaires.
L’école privée à vocation tibétaine Gangiong Sherig Norbu Lobling aurait notamment été fermée en juillet dernier. Selon l’Institut Tibet Action, il s’agit de la continuité de la politique d’« unité ethnique » du président chinois, Xi Jinping, qui promeut la culture de la majorité han dans les territoires minoritaires du pays.
La Chine affirme que le Tibet est une partie indissociable de son territoire depuis des siècles, alors que le contrôle de la région de l’Himalaya (dont fait partie le Tibet) n’aurait été complété qu’après l’arrivée au pouvoir du Parti communiste en 1949.
Un génocide culturel peut se passer sans heurts ni morts. Il s’agit de la destruction intentionnelle de la culture d’un peuple par l’élimination de pratiques culturelles, d’objets ou d’artéfacts culturels, de la langue (écrite et orale) et des traditions ancestrales. Le concept a été développé par le juriste polonais Raphael Lemkin dans son livre de 1944, qui définissait par ailleurs le terme « génocide ».
Selon un rapport de juin dernier de l’ONG Human Rights Watch, la........
© Le Devoir
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