menu_open
Columnists Actual . Favourites . Archive
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close
Aa Aa Aa
- A +

Travail forcé et emprisonnement de masse pour les Ouïghours en Chine

13 0
17.06.2024

Le président chinois, Xi Jinping, affirmait il y a quelques mois que la province de Xinjiang était maintenant harmonieuse, stable et prospère. La semaine dernière, les États-Unis ont pourtant accusé trois autres compagnies de recourir au travail forcé visant la rééducation du peuple ouïghour dans cette région du nord-ouest de la Chine.

Il y a maintenant 68 entités sur la liste des compagnies à proscrire parce qu’elles utiliseraient des composantes fabriquées au Xinjiang à un moment ou un autre de leur chaîne d’approvisionnement. Les accusations partent de l’industrie du coton, des tomates et de fruits de mer, en passant par des fabricants de panneaux solaires, de revêtements de sol, de voitures ou de produits électroniques.

En décembre 2020, des enquêteurs de la BBC avaient déterminé que presque un demi-million de personnes étaient forcées de cueillir du coton dans le Xinjiang, aux abords d’anciens camps d’internement pourtant « fermés » par le gouvernement. En 2021, la France avait bloqué l’expansion de la compagnie de vêtements Zara sur son territoire en raison d’une enquête sur l’utilisation de travail forcé par des fournisseurs de coton chinois.

Après la montée d’un mouvement séparatiste musulman dans les années 1990 puis 2010, la Chine a orchestré une campagne généralisée de répression contre la minorité turcophone ouïghoure du Xinjiang, avec l’établissement en 2017-2018 de camps de rééducation visant à les « siniser ». Selon les fichiers de la police du Xinjiang rapportés par la BBC, dans un seul comté, environ 23 000 Ouïghours se seraient retrouvés dans des camps cette année-là, soit plus de 12 % de la population adulte de la........

© Le Devoir


Get it on Google Play