Au Super Bowl LVIII, c’est pile ou face
Avant les finales de conférence, il y a deux semaines, j’avais déjà mon match, et le thème de cette chronique : les fantômes du Super Bowl…
Tout paraissait simple alors. Les deux meilleures formations de la saison régulière allaient écarter les champions en titre et les Cendril-Lions (ta-dam !) et se retrouver à Las Vegas pour une réédition de la finale de 2013, dont la conclusion dramatique figure sur la liste des fins de match les plus frustrantes de l’histoire du Super Bowl : les Forty-Niners qui perdent par cinq points et qui, avec moins de deux minutes à jouer, se retrouvent à la ligne de 5 des Ravens avec trois essais devant eux. Trois petites passes ratées, lancées vers le même receveur « marqué à la culotte », comme ils disent au soccer. Alors que Frank Gore, un des meilleurs demis offensifs de la NFL, qui venait de franchir 110 verges en 19 portées, pour une moyenne de près de 6 verges par course, était relégué au rôle de spectateur dans le champ arrière.
C’était donc couru d’avance : le Super Bowl LVIII opposerait les Ravens de Baltimore aux Forty-Niners de San Francisco, et parmi les fantômes du passé qui rôderaient dans le désert du Nevada, il y aurait Colin Kaepernick, le quart qui a lancé ces trois passes foireuses à la porte des buts et qui serait plus tard « barré » de la NFL, un monde notoirement imbu de valeurs patriotiques, pour avoir manqué de respect à la bannière étoilée en soutenant le mouvement Black Lives Matter d’un genou posé au sol comme s’il écoulait les dernières secondes d’un match ;........
© Le Devoir
visit website