Fumer à coeur ouvert
Il y a ceux qui disent et ceux qui ont fait. Et dans le même ordre, il y a les pères et les grands-pères. Et quand on est jeune, on ne veut rien entendre, alors, tout naturellement, on écoute moins les premiers, mais on regarde avec un peu plus d’attention les seconds.
Peut-être est-ce parce que nous savons, intuitivement, à un jeune âge et avant même qu’on nous ait parlé de la mort, que les seconds partent avant les premiers.
Peut-être, aussi, est-ce parce que la génération qui sépare les grands-pères de leurs petits-fils permet une distance suffisante pour permettre une écoute bienveillante, sans tous les a priori dans lesquels sont empêtrées les relations pères-fils.
Le mien, mon grand-père, était mon modèle.
Il a dirigé une entreprise, et moi aussi.
Il a eu quatre enfants, et moi aussi.
Lorsque je suis déménagé dans mon premier appartement, il était venu m’aider à le peinturer au grand complet. Ce n’était pas son mal de dos qui allait l’empêcher de........
© Le Devoir
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