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La gauche qui refuse l’introspection

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De tout temps, le fait d’être campé à gauche au Québec est un exercice difficile. Pour ce mouvement, constamment en équilibre entre une frange qui, comme le disait René Lévesque, est « toujours prompte à plaquer des solutions de sa chapelle à elle » et une gauche de gouvernement, la conquête du pouvoir n’est jamais facile. D’aucuns pourraient espérer qu’un jour, on en tirerait des conclusions sur les résultats obtenus à travers le temps.

En lisant le texte de Pierre Céré, et ensuite celui d’un militant du Parti québécois, Vincent Boulay, publiés récemment dans les pages du Devoir, on constate qu’une partie de la gauche d’ici n’a pas effectué cet exercice, mais est surtout incapable de voir la réalité en face d’elle. Ses nouvelles critiques envers le Parti québécois (PQ) et son chef en sont d’éclatants exemples.

Faute de gain à soumettre pour attester la justesse de ses thèses, cette frange utilise trope après trope afin d’avancer ses arguments. Un des premiers tropes est que le PQ professe un « nationalisme identitaire ». D’une part, comment le nationalisme, quel qu’il soit, ne viserait-il pas à exprimer une identité ? D’autre part, cette gauche fait toujours l’économie des écrits de René Lévesque, Jacques Parizeau ou encore Gérald Godin, qui, eux, comprenaient........

© Le Devoir


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