La «mort» de Paul McCartney
Sa Mini Austin avait été dessinée spécialement pour lui. Un soir, la voiture se trouve impliquée dans une embardée. Le chauffeur, sérieusement amoché, est conduit à l’hôpital. La nouvelle fait le tour du monde, déformée, remodelée. Paul McCartney, la machine à produire les mélodies des Beatles, est-il mort ?
Nous sommes en 1966. La voiture du célèbre Beatles a bel et bien été impliquée dans un accident. Seulement, ce n’est pas Paul McCartney qui se trouve dedans. Qu’importe. Paul est mort au volant, répète-t-on. Alors, comment expliquer que les Beatles, le groupe qui affirme à raison être plus populaire que Jésus-Christ, continuent de vivre sans lui ? Parce que la décision a été prise de lui trouver un sosie. Les Beatles survivants, aidés par les services secrets britanniques, l’auraient remplacé par un certain Billy Shears. Celui-ci semble bien choisi puisque, depuis cette histoire rocambolesque, ce substitut a donné à l’humanité quantité de mélodies parmi les plus connues.
Ce délire au sujet de la mort supposée de Paul McCartney a beaucoup été étudié. Il s’agit d’une des théories du complot qui aura eu la vie la plus longue. Le jour où McCartney sera vraiment mort, parions qu’il s’en trouvera pour clamer qu’il ne l’est pas, qu’il s’est caché, histoire de se reposer, de souffler. Après tout, est-ce qu’Elvis Presley ne vit pas, comme cela a été dit cent fois, sur une île, non loin de chez Marilyn Monroe ou de quelques autres idoles dont on ne saurait accepter la disparition ?
Pareils mythes prennent toutes sortes de formes en société,........
© Le Devoir
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