Dieu a-t-il une place dans notre monde actuel?
Époque étrange que la nôtre, qui pense s’être libérée de la question de Dieu et, du même coup, de la religion. Un courant de pensée, tendant à s’imposer dans l’espace médiatique québécois, voudrait même bannir toute manifestation de vie religieuse dans les lieux publics, celle-ci étant soi-disant toxique et dangereuse, ne montrant pour preuve que des « images exemplaires » conformes à celles qu’on se fait d’elle.
Qu’est-ce qui pousse ainsi à ne voir dans la religion et en Dieu que toxicité et danger pour en exiger l’invisibilité et le silence, tournant ainsi le dos à une conception de la laïcité bien plus positive et harmonieuse entre croyance et incroyance ? Exit toute réflexion sereine sur Dieu et les religions, hors de tout dogmatisme et prosélytisme. Exit, ainsi, la richesse de leurs spiritualités et regards pluriels sur les grandes questions de sens, leurs apports sur le vivre ensemble, la justice sociale, la solidarité et le partage.
En ces jours où Noël suscite une mémoire chrétienne, je ne peux que me tourner vers la tradition biblique qui est mienne et ma propre expérience pour offrir une réflexion qui sort des ornières présentes. Car c’est au cœur de la question du sens que, depuis la nuit des temps bibliques, se love et taraude l’existence de ce mot abîme qu’est Dieu. Accueillant les cris, les plaintes, les souffrances,........
© Le Devoir
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