Le risque climatique du banquier
Les banques et, par ricochet, la quasi-totalité des portefeuilles diversifiés des investisseurs demeurent fortement exposées au risque climatique. Cette exposition ne peut que s’accentuer avec leurs engagements financiers toujours aussi remarqués envers l’industrie fossile et son expansion.
Les dernières données viennent de l’étude Banking on Climate Chaos, publiée le 13 mai par un groupe d’écologistes. On y lit que les 60 plus grandes banques ont globalement injecté plus de 700 milliards de dollars américains dans le bilan des entreprises actives dans l’énergie fossile en 2023. Ce financement porte le total de leur engagement à 6900 milliards de dollars américains depuis l’Accord de Paris sur le climat.
JPMorgan Chase domine une liste où l’on retrouve les cinq grandes banques canadiennes bien visibles dans le classement mondial. Selon les observations de l’étude, la Royale occupait l’an dernier le 7e rang, suivie par la Scotia au 10e, puis la TD au 11e. La Banque de Montréal et la CIBC complètent ce peloton au 15e et au 16e rang respectivement, gonflant la contribution totale de ce petit groupe de banques canadiennes à plus de 100 milliards en 2023. Cet engagement dépasse les 910 milliards sur la période 2016-2023.
Peu avant, l’évaluation de FinanceMap concluait que les activités de financement des combustibles fossiles de ces banques et leurs politiques limitées d’exclusion des........
© Le Devoir
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