« L’intelligence artificielle [IA] a le potentiel de déplacer les travailleurs à travers la distribution des compétences et des revenus. [Le défi le plus important qu’elle pose] est peut-être l’augmentation potentiellement significative de l’inégalité entre les travailleurs. » Petite réflexion sur l’intelligence artificielle et son impact potentiel en cette période de rentrée scolaire.

L’affirmation précédente est tirée du discours prononcé le 19 juin 2023 par Olli Rehn, gouverneur de la Banque de Finlande, publié par la Banque des règlements internationaux (BRI). Elle nous rappelle que cette révolution technologique qu’elle engendre expose près de 40 % des emplois dans le monde. Dans les pays avancés, elle aura une incidence sur environ 60 % des emplois, calcule le Fonds monétaire international. On s’attend à ce que l’IA générative vienne stimuler la productivité, raviver la croissance mondiale et élever les revenus dans le monde entier. « Cependant, elle risque aussi de remplacer des emplois et de creuser les inégalités. »

Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, retient que là où l’automatisation et les technologies concernaient traditionnellement les tâches répétitives, l’IA se démarque par sa capacité à toucher les emplois hautement qualifiés. Les économistes du Mouvement Desjardins ajoutent que contrairement aux cas historiques de l’impact de technologies perturbatrices sur la main‑d’oeuvre, l’IA cible davantage les travailleurs du savoir, généralement plus scolarisés.

Plus en détail, dans les économies dites avancées, Mme Georgieva souligne dans son blogue que, « parmi les emplois exposés, environ la moitié pourrait bénéficier de l’intégration de l’IA, qui se traduirait par un gain de productivité. Pour l’autre moitié, les applications de l’IA........

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