Hésitante adoption des critères ESG en investissement
Le Jour de la Terre est l’occasion de nous rappeler que l’avancée de l’investissement responsable dans les portefeuilles ne se fait qu’à petits pas. Sur le terrain, la priorité des entreprises est tout simplement ailleurs. Elles pourraient toutefois être rattrapées par un activisme actionnarial mordant et plus exigeant.
Voyons les chiffres publiés par l’Institut des fonds d’investissement du Canada. À la fin de 2023, l’actif des fonds communs de placement axés sur l’investissement responsable totalisait 40 milliards de dollars et celui des fonds négociés en Bourse (FNB) axés sur l’investissement responsable, 16,3 milliards. On parle donc d’à peine 2,1 % du total de l’actif des fonds communs de placement et de 4,3 % du total de l’actif des FNB respectivement. Petite consolation, les fonds communs de placement axés sur l’investissement responsable représentaient l’un des rares segments du secteur des fonds communs de placement à afficher une croissance positive l’an dernier.
On le sait, il reste encore de nombreux irritants à surmonter. Les trois principaux obstacles à la croissance de l’investissement responsable maintes fois évoqués dans les sondages restent, dans l’ordre, l’écoblanchiment, l’absence de normes ou de cadres standardisés de divulgation et le manque de données fiables.
Sur ce dernier point, il faut dire que les risques associés aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) attirent peu l’attention des conseils d’administration des entreprises. Dans son enquête 2024 sur la gouvernance au Québec, le Collège des administrateurs de sociétés a mesuré que le risque le plus critique pour la performance future de........
© Le Devoir
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