On l’a vu avec la dernière performance affichée par de grands investisseurs institutionnels : les placements privés se sont heurtés à la flambée des taux d’intérêt. Le fait qu’ils soient accessibles depuis peu aux petits investisseurs dans une version élargie n’enlève rien à leur pertinence.

La performance de Teachers en 2023 s’est attiré tous les regards, avec son rendement de 1,9 % sur un an, de loin inférieur à celui de son indice de référence de 8,7 %. Le gestionnaire a invoqué de solides rendements des actions de sociétés ouvertes et des titres de créance contrebalancés par les pertes dans les infrastructures et les biens immobiliers. Pour sa part, la Caisse de dépôt et placement du Québec a terminé 2023 avec un rendement moyen pondéré de 7,2 %, sous celui de son portefeuille de référence à 7,3 %. Mais avec, en toile de fond, des placements privés affichant un maigre rendement de 1 % sur un an, loin en deçà du bond de 10,5 % d’un indice de référence.

Dans son intéressant rapport de septembre 2023, l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) rappelle que cette grande famille de placements a longuement été portée par des conditions macrofinancières favorables, stimulées notamment par une politique monétaire accommodante combinant une période prolongée de faibles taux d’intérêt et l’assouplissement quantitatif des banques centrales. Depuis, les conditions économiques et géopolitiques sont devenues défavorables, avec le retour de l’inflation et une certaine normalisation des taux d’intérêt.

Sur une base conjoncturelle, l’OICV souligne que........

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