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Conjuguer l'argent au féminin

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13.04.2024

Les femmes se sentent nettement moins confiantes dans leurs compétences financières par rapport aux hommes. Pourtant…

Les résultats d’un sondage Léger publiés au début de mars communément par la Chambre de sécurité financière et ÉducÉpargne indiquent que les femmes sont plus nombreuses à mentionner que leurs revenus d’emploi ont été insuffisants pour épargner pour la retraite par rapport aux hommes (30 %, contre 20 %). Même à salaire égal, 21 % des Québécoises ne parviennent pas à le faire, comparativement à 16 % chez les hommes, avec une différence particulièrement ressentie dans la tranche de revenus de 50 000 $ à 74 999 $ (22 %, contre 13 %). Parmi les personnes vivant en couple, les hommes sont ainsi beaucoup plus nombreux à déclarer avoir plus d’épargne que leur conjointe (41 %, contre 28 %).

Évidemment, le différentiel de rémunération y est pour quelque chose. De statistique en statistique, cet écart de rémunération se vérifie année après année même s’il va en décroissant, largement aidé en cela par les transferts gouvernementaux. Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec, la rémunération horaire moyenne des femmes de 15 ans et plus était 10 % sous celle des hommes en 2022. Cet écart se creuse toutefois à 19 % lorsque la rémunération hebdomadaire moyenne est prise en compte, reflétant aussi notamment les charges familiales et le nombre d’heures travaillées.

Ce différentiel pouvait atteindre les 20 % lorsque le revenu médian après impôt est considéré. Et si l’on exclut du calcul l’impôt et les........

© Le Devoir


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