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Écoblanchiment tous azimuts

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09.11.2024

Après l’Égypte et les Émirats arabes unis, c’est au tour de l’Azerbaïdjan d’accueillir la conférence de l’ONU sur le climat. La 29e COP tiendra donc ainsi encore une fois sa réunion au sommet sur le réchauffement climatique en plein univers pétrolier, avec, à la clé, une présence toujours remarquée du lobby des énergies fossiles. Avec, aussi, toujours peu d’avancées et des pourparlers autour des mêmes enjeux discutés depuis la COP21 de 2015 à Paris, celle qui s’est conclue avec un accord devenu référence. Et avec, enfin, un retour du déni de l’anthropocène à la tête des États-Unis, qui promet de « forer à tout va ».

L’an dernier, la 28e Conférence des parties (COP28) se déroulait à Dubaï, dans un pays arrivant au neuvième rang parmi les pays producteurs de pétrole dans le monde, selon le classement de Trading Economics. Cette année, ce grand rassemblement politique se tient du 11 au 22 novembre dans un pays se plaçant au 24e rang, deux crans au-dessus de l’Égypte. Dans un pays dont l’essentiel de l’économie repose sur l’énergie fossile. Dans un pays dont plus de la moitié des recettes budgétaires, 36 % du PIB et 90 % des recettes d’exportation sont tributaires d’activités liées aux hydrocarbures, selon les données 2023 du ministère français de l’Économie. Dans un pays qui prévoit d’augmenter sa production de 35 % dans les 10 prochaines années et de se poser en solution de rechange au gaz russe, sanctionné depuis la guerre en Ukraine.

Bilan mitigé, avancées timides, sauver la face à défaut de sauver le monde… On peut le répéter, ces grands rassemblements politiques autour de la crise climatique sont transformés en........

© Le Devoir


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