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L’impasse de l’hébergement d’urgence et de transition dans la lutte contre l’itinérance

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20.12.2024

Au cours des dernières années au Québec, une grande partie des acteurs impliqués dans la lutte contre l’itinérance — Ottawa, Québec, les villes, les organismes communautaires, les CISSS, les fondations et le secteur privé — ont pris la pente de l’« urgence », c’est-à-dire des services d’hébergement d’urgence et de transition axés sur la survie, lui donnant à la fois une grande légitimité opérationnelle et compassionnelle, ainsi qu’une cadence d’action effrénée qui a fini par altérer notre regard critique. On intervient, on intervient, ça papillote en dedans, ça carbure, ça déborde d’effervescence, on se sent vivant… et ensuite vidé. Et ça recommence.

Malheureusement, force est de constater que ces scénarios se répètent année après année, avec pour conséquence que plusieurs finissent par considérer le camping, le refuge et l’hébergement de transition comme des solutions incontournables et convenables pour résoudre le problème de l’itinérance.

Au lieu de voir ces outils comme un pis-aller pour répondre temporairement à une situation d’urgence sociale, certains considèrent ces solutions comme la clé pour s’attaquer à ce phénomène en croissance. Certains vont même considérer ces lieux comme des milieux de vie, comme si les personnes qui fréquentent ces endroits ne pouvaient espérer mieux et étaient incapables de vivre dans un logement (permanent) convenable.

Ce faisant, et puisqu’on fait face année après année à des demandes de plus en plus importantes d’hébergement et de services, faut-il se surprendre de voir les responsables de ces refuges et milieux de transition réclamer de plus en plus de financement pour accroître leurs services, augmenter le nombre de lits dans leur refuge ou bien la construction de nouveaux lieux de transition ?

Avec ce modèle, les individus qui n’ont nulle........

© Le Devoir


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