Pour 2026, sortir de la torpeur
Le 29 novembre 2024, Justin Trudeau et son entourage dînaient avec Donald Trump, à Mar-a-Lago. À pareille date, l’an dernier, le commentariat canadien tentait de déterminer si le président désigné des États-Unis blaguait ou non, lorsqu’il avait parlé de faire du Canada le 51e État américain. Avec sa démission fracassante, Chrystia Freeland aura contribué à sonner l’alarme sur la gravité de la menace économique et politique que représentait le retour de Trump à la présidence.
En bout de piste, c’est ce qui aura teinté l’année politique en 2025. L’année où la conscience politique canadienne aura commencé à émerger, à tâtons, du déni. Du déni de l’asymétrie de notre relation avec Washington. Du déni de l’éternité immuable de « l’amitié » entre nos deux capitales. Du déni de l’impérialisme américain et de son emprise sur nos destins collectifs. Du déni des limites de la souveraineté nationale d’un pays du G7 qui fait pourtant la taille d’un continent.
Cette sortie du déni est loin d’être terminée. Mais les consciences se seront faites plus sensibles à la fragilité de nos institutions face au capital étranger et aux sautes d’humeur de Washington.
Ce déni contraste avec une forme de conscience politique relativement banale dans les pays du Sud global. Une conscience héritée de l’expérience de la colonisation, que nos destins collectifs sont en bonne partie téléguidés par des forces politiques et économiques externes, que ce soient des multinationales, des superpuissances étrangères, le FMI ou la Banque mondiale. On s’intéresse à la........





















Toi Staff
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