L’Iran recule, la Turquie avance en Syrie?
Pendant 54 ans, les dictateurs al-Assad père et fils ont dirigé la Syrie d’une main de fer, n’hésitant pas à recourir aux armes chimiques contre leur propre population. Depuis le début de la guerre civile, en 2011, le pays s’est fragmenté en différentes zones d’influence : l’armée syrienne contrôle le centre, le sud et le nord-ouest, tandis que la mouvance islamiste s’est implantée à Idlib, au nord-ouest du pays. La Turquie, frontalière, a chassé les populations kurdes le long de sa frontière, alors que les Kurdes maintiennent une présence significative dans le nord-est. Ces derniers ont joué un rôle crucial dans la lutte contre al-Qaïda en appuyant les forces américaines, qui disposent encore d’une base à la frontière syro-jordanienne.
Al-Qaïda, un mouvement islamiste transnational, contraste avec Daesh, qui combine idéologie islamiste et nationale tant en Irak qu’en Syrie. Hayat Tahrir al-Cham (HTC), une dissidence de Daesh, a établi son autorité à Idlib. Au fil des ans, Daesh a bénéficié d’un soutien, direct et indirect, de la Turquie, qui a permis à des djihadistes du monde entier de transiter par son........
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