Peut-on célébrer Noël dans un État laïque ?
L’année 2024 n’aura pas été de tout repos pour le Québec, particulièrement en matière de religion.
La prise de conscience qu’a déclenchée le cas de l’école Bedford, suivie par les propos chargés d’émotion du député Haroun Bouazzi, nous a rappelé la sensibilité que posent les questions religieuses au sein d’une société qui se diversifie. Ces situations, qui se détachent difficilement d’un contexte international teinté par des déplacements de populations et une intensification des conflits au Moyen-Orient, nous amènent à approfondir une réflexion collective sur la laïcité.
En arrière-scène, nos festivités de Noël ont encaissé elles aussi plusieurs coups : un essoufflement marqué par une crise sanitaire sans précédent, suivi, l’an dernier, de leur assimilation à une forme d’intolérance par la Commission canadienne des droits de la personne.
Dans ce contexte, la suggestion impromptue de François Legault d’interdire la prière dans l’espace public demande de prendre un recul. Jusqu’où les gouvernements interviendront-ils pour effacer les contradictions apparentes que soulève la religion, que ce soit au nom de la diversité ou de la laïcité ?
Indépendamment de nos croyances, nous sommes influencés par la culture dans laquelle nous nous trouvons. Celle-ci est le résultat d’éléments à la fois historiques et religieux. Noël en est une illustration éloquente.
Ce mot, qui signifie « naissance », coïncide avec un retour de la lumière. Il est lié à une révolution........
© Le Devoir
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