Odeur de fin de régime en France
« Il faut que tout change pour que rien ne change », dit Alain Delon dans Le guépard. C’est exactement ce que vient de vivre la France en ce début d’année. Emmanuel Macron avait promis « un grand rendez-vous avec les Français » ! À défaut de savoir exactement ce qu’il entend promouvoir, on aura tout entendu dans cette orgie de paroles qui submerge les médias depuis une semaine.
Autrefois, un remaniement était l’affaire de 24 heures. Le premier ministre remettait sa démission en matinée. Son successeur était nommé dans l’après-midi. En soirée, le secrétaire général de l’Élysée lisait la liste des ministres et, le lendemain, ils participaient à leur premier conseil. Depuis que les mots d’ordre sont l’« audace », l’« action » et surtout l’« efficacité », ce qui prenait 24 heures exige au moins une semaine.
La logique aurait voulu que, face au blocage du Parlement, où le président n’a pas de majorité depuis sa réélection en 2022, on aille chercher une personnalité de droite, un vieux cadre des Républicains qui a vu neiger et qui sait négocier les difficiles compromis qu’exige le travail parlementaire. Que nenni ! Une fois de plus, Emmanuel Macron a choisi de faire « un coup ». Il ira donc choisir son clone de 34 ans, l’ancien ministre de l’Éducation Gabriel Attal, devenu la coqueluche des médias. Malgré des qualités de communicateur, celui que l’on surnomme ici l’« ange Gabriel » a en........
© Le Devoir
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