Le poisson pourrit par la tête
Cela se passe dans le décor feutré du Congrès américain. Sur les murs, les tableaux des pères de la plus grande démocratie du monde vous observent. Ce jour-là comparaissaient les présidentes de l’Université Harvard, du Massachusetts Institute of Technology et de l’Université de Pennsylvanie. C’est Elise Stefanik, une représentante républicaine modérée de l’État de New York, qui pose la question : appeler au génocide des Juifs va-t-il à l’encontre des codes de conduite de vos universités ?
La réponse est sidérante. « C’est une décision qui dépend du contexte », dit la présidente de l’Université de Pennsylvanie, Liz Magill. La députée insiste : « Appeler au génocide des Juifs dépend du contexte ? » Contournant la question, la présidente de Harvard, Claudine Gay, se hasarde à dire que, « lorsque le discours se transforme en comportement, nous prenons des mesures ». La situation peut même « faire l’objet d’une enquête pour harcèlement si elle est généralisée et grave », ajoute la présidente du MIT, Sally Kornbluth.
On aura compris que, si, dans ces prestigieuses institutions qui forment les élites mondialisées, évoquer le livre de Pierre Vallières Nègres blancs d’Amérique peut vous valoir un congédiement, appeler au génocide des Juifs ne vous vaudra tout au plus qu’« une enquête ». À moins que cela ne se transforme en… « comportement »........
© Le Devoir
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