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La sainte alliance

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15.12.2023

Diane a toujours été un sujet de prédilection des peintres. On retrouve la déesse de l’Aventin sous les couleurs de Rembrandt, du Titien ou de Vermeer. L’une des scènes les plus courantes est celle où le jeune chasseur Actéon, perdu dans les bois, surprend par hasard la vierge sortant de son bain en compagnie de ses nymphes. Toutes sont évidemment dans le plus simple appareil.

Ce jour-là, c’est une toile du peintre italien Guiseppe Cesari illustrant un passage des Métamorphoses d’Ovide que les élèves étudiaient. Nous sommes au collège Jacques-Cartier, à 50 kilomètres de Paris. En première année du secondaire, les mythes de l’Antiquité sont au programme. Rien de plus normal, donc, que l’enseignante soumette cette toile à ses élèves. Jusqu’à ce que certains s’offusquent et détournent les yeux ! Comme les ligues de vertu d’une autre époque.

À leur professeur principal, ils diront avoir été heurtés dans leurs convictions religieuses. Certains iront jusqu’à accuser l’enseignante de provocation raciste. Une accusation fausse sur laquelle ils reviendront rapidement. L’affaire aurait pu en rester là. Mais nous sommes en France, où 83 % des musulmans de moins de 25 ans adhèrent à une conception rigoriste selon laquelle l’islam est « la seule vraie religion », nous révélait un sondage récent.

La panique s’est aussitôt répandue chez les enseignants. Comment ne........

© Le Devoir


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