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La France entre désamour et solidarité francophone

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05.04.2024

La semaine prochaine, deux événements viendront souligner l’importance des relations entre la France et le Québec. Le premier se tiendra à Québec, où, après être passé par Ottawa, le premier ministre Gabriel Attal se rendra pour prononcer un discours à l’Assemblée nationale. Le second est le Festival du livre de Paris, dont l’invité d’honneur cette année est le Québec et où une quarantaine d’auteurs québécois s’apprêtent à débarquer.

Faut-il parler de « retrouvailles » ? Dans le premier cas, les premiers ministres semblent renouer avec la tradition des rencontres qui doivent normalement se tenir tous les deux ans alternativement à Québec et à Paris. Or, la dernière rencontre s’était tenue en France en 2018. On nous dira que ce délai est dû à la COVID ; on ne sache pourtant pas que l’épidémie ait duré six ans. La venue des écrivains québécois à Paris ne survient quant à elle qu’une vingtaine d’années après que le défunt Salon du livre de Paris eut invité le Québec. Ce qui, toutes proportions gardées, permettrait de croire que les écrivains ont la fidélité plus chevillée au corps que les politiques.

Le dernier représentant de la France à s’être adressé à l’Assemblée nationale du Québec fut François Hollande en 2014. Emmanuel Macron, lui, avait annulé son discours à la dernière minute en 2018. Les mots choisis et les phrases ciselées auxquels nous a habitués Gabriel Attal, le plus jeune premier ministre de la Ve République, ne devraient cependant pas dissimuler le creux qu’ont traversé........

© Le Devoir


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