«It’s the immigration, stupid!»
Connaissez-vous Sahra Wagenknecht ? Issue de l’ancienne Allemagne de l’Est, elle a un parcours depuis toujours associé à la gauche. En janvier, elle a fondé un nouveau parti, L’Alliance pour la raison et la justice. Inexistant il y a quatre mois à peine, il est miraculeusement parvenu dimanche à dépasser les 5 % et à accéder au Parlement européen. Un véritable exploit !
La raison ? Sahra Wagenknecht est la seule à gauche à s’opposer à l’immigration de masse. En bonne marxiste (car c’est un sujet sur lequel Marx ne s’est pas trompé), elle estime que ce sont les classes populaires qui paient le prix d’une immigration incontrôlée qui tire les salaires vers le bas et accentue la crise de l’État providence.
Vous connaissez probablement la célèbre réplique de James Carville, le conseiller de Bill Clinton qui, en pleine récession, avait détrôné George H. W. Bush qui n’avait pourtant pas été un mauvais président : « It’s the economy, stupid! »
Au terme de ces élections européennes, on pourrait parodier Carville en affirmant : « It’s the immigration, stupid! ». Car, partout, les partis qui ont tiré leur épingle du jeu sont ceux qui ont pris la pleine mesure de la crise sociale, politique et identitaire provoquée par l’immigration de masse en Europe.
Au-delà des étiquettes, le fil rouge de cette élection a été cette immigration hors contrôle devenue le symbole de la dépossession des classes........
© Le Devoir
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