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Babines et bottines

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tuesday

Dans le monde des arts, la fin de l’année marque le terme d’une période exigeant des activités administratives pour les organismes artistiques à but non lucratif. C’est le moment des assemblées générales annuelles et des fameux audits financiers.

Dans la Capitale-Nationale, là où j’exerce un travail d’écrivain de plateau qui me taraude et m’enthousiasme, la plupart des organisations artistiques ont longtemps fait affaire avec la même firme pour cette besogne. Ce petit bureau auditeur de la ville de Québec avait développé une expertise importante : il avait une vaste compréhension des paramètres complexes qui activent et régissent nos pratiques.

Bien que nos démarches s’inscrivent idéalement en faux avec notre société utilitariste, nous sommes soumis à des activités administratives d’une intense rigueur. S’il veut décider du contenu et des formes de ses œuvres, l’artiste indépendant doit aussi, malheureusement, être à même de se retrouver dans le dédale des états financiers.

Cette petite firme fut donc rachetée par un conglomérat beaucoup plus vaste. Il est facile de comprendre qu’après des années de dur labeur, les patrons de cette entreprise eurent envie de prendre leur retraite et de bénéficier d’une somme substantielle liée à la vente de leur bureau. Ce texte n’est en rien une manière de leur jeter la pierre.

L’an dernier, en faisant affaire avec le nouveau vérificateur, une fois les anciens auditeurs partis pour de bon, quelle étrange surprise : les tarifs avaient augmenté de 50 % et on nous........

© Le Devoir